C’est bien plus ! Si certains sons peuvent déranger ou distraire, d’autres aident à se divertir, s’orienter, et/ou se ressourcer. Le sonore peut être considéré comme une ressource, pas seulement comme une nuisance.

Le sonore est au cœur de nos expériences sensibles, qui sont façonnées par un ensemble de facteurs, tant personnels (par ex. autres sens, attentes) que contextuels (par ex. culture, environnement bâti). Le sonore doit être considéré comme partie intégrante de la fabrique urbaine. Pensons, par exemple, à la manière dont les rues partagées façonnent l’environnement sonore.

La manière dont nous produisons et percevons le sonore dépend de notre vécu individuel, social et culturel.

L’exposition au bruit, même à faible niveau, peut affecter notre santé et bien souvent sans que l’on s’en rende compte. Au-delà du niveau sonore, d’autres propriétés physiques (par ex. évolution temporelle, contenu spectral) affectent notre perception. Plus encore, la signification attribuée aux sons et aux sources qui les produisent jouent un rôle primordial dans notre expérience. À niveau égal, la musique n’est pas ressentie comme le bruit routier.

Les groupes vulnérables sont souvent exposés à des niveaux de bruit plus élevés et ont moins accès à des ambiances sonores de qualité.

Les ambiances sonores évoluent dans le temps et l’espace, selon les usages et les personnes. Imaginez les sons autour de vous à différentes périodes du jour, selon les saisons, dans différents quartiers.

La ville vibre au rythme des sons qui l’animent. Pouvez-vous imaginer un festival ou des terrasses de restaurant sans en entendre l’effervescence ? Une promenade au parc sans le chant des oiseaux ? Le silence n’est pas toujours le but à atteindre.

La sensibilisation au sonore est un élément clé. Nous ne sommes pas seulement exposés passivement à l’environnement sonore qui nous entoure, mais nous contribuons activement à le façonner. On pense souvent au bruit des autres, mais c’est une responsabilité partagée. Pensons à nos conversations téléphoniques dans les transports, est-ce que les autres passagers nous entendent ? Ou encore, avez-vous déjà été dérangé·e par des bruits de construction avoisinants sans en avoir été prévenu·e ?

Que faites-vous lorsque vous ne pouvez pas entendre votre interlocuteur dans un restaurant ? Inversement, vous sentez-vous revigoré·e lors d’un concert ou détendu·e en vous promenant au bord de l’eau ?

Pensons aux sonorités importantes pour notre communauté, aux repères sonores de votre ville (par ex. vendeurs ambulants, cloches de de vaches). Le sonore peut contribuer à renforcer la vocation et notre attachement aux lieux et aux quartiers.